Rencontres
Rencontres
La carte traditionnelle de voeux de l’ami Gilbert Aubry, poète et Evêque de La Réunion. Chaque fin d’année, j’attends cette carte écrite à la main et transmise par voie postale!
“Comment s’arracher à ce climat ambiant de déprimes et de violences?
Que ta foi soit solide, ton espérance dynamique , ton amour rayonnant!
Je te souhaite un vrai Noël de lumière intérieure et une bonne année de résilience et d’actions.”
Je garde un bon souvenir de notre participation à la table ronde organisée par Philippe BARRET et animée par Ramsamy Jean-Régis à la Mairie de Saint-Paul. Le thème:”Interculturel et Créolie: Quelles passerelles?”
Comme chaque année, mon ami Gilbert Aubry, poète & Évêque de La Réunion, m’a envoyé une carte de souhaits:
“2020, une drôle d’année. Pas drôle du tout! Pourtant un chant d’oiseau réenchante le monde. Un grain d’amour semé chaque jour prépare l’avènement des cieux nouveaux et d’une terre nouvelle. Joies et peines partagées. Et toujours lutter pour que vive l’amour toute l’année 2021.”
Je lui enverrai le petit livre, “J.M.G Le Clézio , militant de l’interculturel “, avec mes souhaits…
Ma première rencontre avec Bernard Pivot dans son appartement à Paris. Je la raconte dans “Comme un roman sans fin & autres textes”, préfacé par Ananda Devi:
“Lors d’une conversation avec Jean-Marie & Jemia Le Clézio, j’ai exprimé le souhait de rencontrer quelques personnes qui m’ont influencé. Deux noms avant tout: Bernard Pivot et Umberto Eco. J’avais déjà dit dans la presse que je n’aurais jamais mis les pieds à la télévision nationale si Pivot n’avait pas créé ‘Apostrophes’. C’était ce ‘maître jamais rencontré’, pour reprendre la belle expression de Jean Fanchette à l’adresse de René Char. Jean-Marie et Jemia ne me dirent rien. En 2001, alors que je me rendais à Paris, une surprise : Jemia me téléphona pour m’annoncer que Bernard Pivot m’attendrait chez lui le mercredi à midi ! Elle et Jean-Marie n’avaient pas oublié l’un de mes souhaits…
Ce jour-là, je pris mes dispositions pour arriver bien à l’avance au rendez-vous. Je fis un tour de la Place pour repérer l’immeuble où habite Pivot grâce à l’adresse que m’avait communiquée Jemia. Je retournai ensuite dans un café à trois minutes de marche de l’immeuble. A midi moins cinq, je me dirigeai vers l’appartement. J’eus une légère hésitation en appuyant sur le bouton à côté de « B. Pivot » : je croyais rêver ! Mais le froid que je ressentais à l’intérieur de l’immeuble – c’était l’automne – me rassura. Et surtout la voix, extrêmement familière, de Pivot dans l’interphone lorsque je lui dis mon nom en ajoutant que je venais de la part de Jean-Marie et Jemia Le Clézio : « Oui, montez ! »
Sur la rencontre elle-même, j’en ai des souvenirs discontinus. Je me souviens aujourd’hui encore de quelques paroles et de quelques moments. Bernard Pivot me dit que son frère, vigneron dans le Beaujolais, produit au moins du vin alors que lui ne produit rien concrètement ! A quoi j’ajoutai que, comme Victor Hugo, on saura qui vous étiez lorsque vous ne serez plus là !
Je l’informai très modestement que j’anime une émission littéraire à la télévision de Maurice et qu’elle passait à 20h10 sur la première chaîne. Question de Pivot : « Avez-vous la télé privée ? »
-Non, répondis-je.
-Vous verrez !
A un moment donné, je lui remis un présent acheté à Maurice. Il s’agissait d’un hourka, une pipe indienne venant du Rajasthan, en Inde. Comme il ne fumait pas, il me dit en riant : « C’est un encouragement au vice ! »
Alors que je me dirigeais vers la porte, j’aperçus des piles de livres sur la moquette dans le couloir et j’entendis sa voix : « Faites mes compliments à JMG et Madame Le Clézio ! »
Avec Louis-Jean Calvet & Claude Bourgeois à Aix-Marseille
Rencontre avec François Busnel, présentateur de “La Grande Librairie”, au Salon du Livre de Paris 2018.
14 mars 2018. A Paris, chez l’ami Tahar Ben Jelloun qui me dédicace son dernier livre, “La punition ” . En retour, je lui remets l’anthologie où se trouve son poème, “Talipot”.